Cette semaine, maman a eu la bonne idée de nous emmener au musée Beaubourg.Nous avons fait la visite de l’exposition permanente avec un vrai peintre très bavard. Nous nous sommes arrêtés devant une chaise. Si, si, je vous assure, au musée on expose une chaise. Et, si vous pensez qu’il s’agit objet d’art qui porterait abusivement le titre de chaise, et pour lever toute ambiguïté, voici l’objet (à gauche). Bon, c’est à la fois de l’anglais et du français. Mais c’est de l’art moderne ! Voilà, si on vous demande ce qu’est « a chair » …
Le peintre, qui nous accompagnait, a expliqué que « le mot n’est pas la chose » et que le texte affiché nous permet de nous faire une idée, de rendre présente la chaise comme ici à droite.
J’ai repensé à Alice au pays des merveilles :
Lewis Carroll, De l’autre côté du miroir
En effet, une chaise c’est plutôt comme ci-dessus. Pourtant quand je lis la définition, ou quand je dis le mot « chaise », j’ai l’impression que la chaise est présente. Notre guide ajoutait que la chaise présentée ici est « représentée ». Et il insistait sur le « re » de re-présentée. De plus, disait-il, le mot « chaise » dans la définition peut être utilisé de façon variable pour beaucoup de chaises différentes.
Et là, je me suis aperçue que la chaise à laquelle j’avais pensée n’était qu’une sorte de photo en noir et blanc. Bref, ce n’était pas une chaise précise. Alors que devant le tableau il y avait une vraie chaise, sur laquelle je pourrais m’assoir. Mais cela était interdit. J’ai acheté la carte postale en sortant pour la mettre dans mon blog.
Le peintre m’a demandé : « laquelle des ces 3 chaises est la vraie chaise, celle de la photo ? Sa définition ? celle en bois ? » puis il nous a parlé d’un tableau d’un peintre belge nommé René Magritte qui montre que même peinte de la manière la plus réaliste qui soit, une pipe représentée dans un tableau n’est pas une pipe. Elle ne reste qu’une image de pipe qu’on ne peut ni bourrer, ni fumer, comme on le ferait avec une vraie pipe. Je trouvais tout cela fascinant, et j’aimerais bien connaître tout cela sur le bout des doigts.
J’en ai parlé à Monsieur Bozons. Il m’a dit qu’il en est de même pour les nombres. sur internet il a écrit « ceci n’est pas un nombre » et voilà le résultat (ici à droite). Bon, en se fatiguant un peu on voit un 2, mais je ne comprends pas ce qu’il vient faire ici à côté de la pipe.
Comme je le disais à Monsieur Bozons, il m’a fait remarquer que sur les vieilles horloges le chiffre romain 4 s’écrit avec 4 bâtons et non pas IV comme je le croyais. Puis il m’a proposé différentes écritures du nombre 4.
Bon d’accord, mais alors « quatre », c’est quoi ? Un nombre.Comme j’étais un peu perdue et qu’il s’agit de mots je suis allée questionner Monsieur Emerec notre de professeur de français. Pour elle « quatre » est un adjectif. « Et même, précise-t-elle, un adjectif numéral cardinal ; tandis que quatrième est un adjectif numéral ordinal. »Cela s’explique, ajoute-t-elle, parce « être quatrième dans l’ordre d’arrivée » indique l’ordre (ordinal) tandis que « les trois mousquetaires », même si leur devise est « Tous pour un, un pour tous » le cardinal de leur ensemble est trois (Athos, Porthos et Aramis) mousquetaires du roi Louis XIII, avec d’Artagnan le cardinal de leur ensemble contient quatre éléments.
Mais trêve de plaisanterie. J’évoque tout cela parce que Monsieur Bozons nous demande de représenter les nombres par des lettres et cela ne me semble pas très clair.
En fait, il y a déjà longtemps que je calcule l’aire d’un rectangle en faisant la multiplication de la largeur par la longueur .
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Et cela me semble traduire la représentation graphique
De même avec la distributivité que nous avons étudié cette année et qui me semble n’être que la suite du calcul de l’aire du rectangle ci-dessus.
Non. Ce qui je comprends pas c’est pourquoi Monsieur Bozons nous dit qu’une fois transcrit dans l’écriture mathématiques, le problème se résout tout seul. Par exemple :
Je comprends bien qu’un crayon pèse 6 grammes. Mais comment les lignes écrites au tableau (ci-dessous) permettent-elles de le savoir ? Pour Monsieur Bozons cela semble évident. Pas à moi.
Papa dit que je finirai par m’habituer ; alors je vais persévérer et éclaircir ce qui se cache là-dessous. J’ai trouvé cet exercice sur internet pour découvrir peut-être la marche à suivre.